• Certaines me conseillent vivement de ne pas oublier de noter les anecdotes croustillantes et fort nombreuses de mon quotidien de mère...

    Vous commenterez donc ICI pour que je puisse conserver vos commentaires tout aussi amusants...

     

    Voici donc la dernière, qui à l heure où l' Europe veut nous faire interdire la fessée, ne manque pas de saveur....

     

    Je vous dresse le tableau:

    20h, dans la cuisine, attablée avec Marie et Noé... Le dîner est fini... Partie de YAM...

    Je m'endors un peu... Je n'ai pas de bol... Petite suite, grande suite, full... tout me résiste... Au moins, je peux être sure que le mari est occupé à bosser...

    Soudain, Marie pousse un cri de douleur pendant que Noé éclate de rire...

    Je regarde les dés lancés par la miss... Pas de quoi en faire un fromage... Mais elle pleure à chaudes larmes...

    Son frère est toujours hilare...

     

    Face à mon regard interrogateur, Marie m'informe sur un ton offensé et strident (surtout strident...): "ILLLLL m'a MORDU la fesse!!!!!!"

     

    J'hésite entre rire et..... rire??? Je pouffe bêtement... Pas très digne pour une mère... EN même temps, on joue au YAM... Pas au bridge...

     

    Mais je me reprends vite sur un regard atterré de ma fille. Et demande une explication au petit carnassier, âgé de 9 ans tout de même...

     

    Réponse: " Ben ça fait au moins 4 ans que je le l'ai pas mordue, je n'ai pas pu m'en empêcher!!!"

     

    Hummmmmm....

     

    En punition, j'ai accordé un Yam de 50 points à la victime, ravie et consolée pendant que le coupable, très mauvais joueur, marmonner en riant tout de même que ça ne valait pas un Yam gratuit...

    Elle a gagné cette partie...

    Et je suis bien certaine qu'il ne recommencera pas... Du moins pas durant une partie de Yam...


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  • Alors que mes poumons crachent le feu et que mon lit me fait de l’œil, ma condition de mère du mercredi (et des autres jours d'ailleurs) m'a contrainte à quitter ma chaude demeure pour aller au centre commercial chercher les lunettes du chérubin...

     

    Bien entendu, les lunettes n'étaient pas tout à fait prêtes... La dame me propose donc de revenir une demi-heure plus tard...

     

    Comme nous fêterons Noël ce samedi, je me dis, Hop, allons vite à la parfumerie, ce sera réglé pour tout le monde...

     

    Je dois vous préciser que, n'étant pas au top de ma forme, mon apparence est propre mais plus que commune... Tee-shirt moulant noir col roulé, Pull au dessus et pantalon de jogging assorti de basket... Les lunettes sur le nez et pas de maquillage... Le comble de la négligence pour qui me connait...

     

    Je choisis donc rapidement mes produits que je jette dans un panier... Une jeune fille m'aborde: "Vous cherchez quelque chose?"

    "Oui ma crème de nuit..."

    "Je pense qu'elle est la-haut", me dit-elle très gentiment...

    Je lève le museau et je regarde ébahie la boite de crème nuit spéciale ride du 3eme age!

     

    Sèchement, je lui réponds: "Merci! je n'en suis pas encore là..."

     

     

    Je file à la caisse... La vendeuse, super gentille me couvre de cadeaux... Je suis bien étonnée car ce n'est pas l'amabilité qui les étouffe d'habitude...

    Je passe aux paquets cadeaux et là, j'ai droit à un festival... Alors que je me mets à tousser, la stagiaire me regarde avec compassion et me dit:

    "Ouh la la , vous êtes drôlement malade! C'est pas dangereux pour le bébé?"

    Je désigne Noé et lui rétorque: " A 8 ans, ce n'est plus vraiment un bébé!"

    Elle et sa comparse interloquées: "Mais on ne parle pas de celui-là!"

    Je cherche autour de moi, elles insistent: "Celui dans votre ventre!"

    Moi, mi-figue mi-raisin (et un peu agacée vu les efforts déployés pour perdre mes kilos), je leur annonce: " Je suis juste grosse!"

     

    Et EH EH EH..... Réponse:

     

    "Mais pas du tout Madame, vous n'êtes pas grosse, ça vous fait juste un joli ventre tout rond..."

    Et l'autre d'enchérir: " Ah oui moi je vous confirme que vous avez vraiment un ventre de femme enceinte!

    "Oui oui, ça vous fait pas des jolies formes, juste le gros ventre!!!"

     

    Je finis par les interrompre pour leur montrer leur manque de diplomatie à ces deux stagiaires:

    "Enfin, Mesdemoiselles, arrêtez un peu, d'autres que moi pourraient se vexer...."

     

    "Mais Madame, ce n'est pas notre faute si vous ne voulez pas dire que vous attendez un bébé!"...

     

    Je dois bien l'admettre, j'ai cherché la camera cachée et ça m'a laissée sans voix, mais j'ai pris le fou-rire de l'année!!


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  • A l'école primaire, j'étais plutôt dans la catégorie "matheuse"... Du genre qui faisait une faute d'orthographe tous les trois mots... Bien entendu, ma mère et l'institutrice de Cm2 se sont unies pour m'inculquer quelques règles de base... "Les SI n'aiment pas les RE"... N'y voyez assurement aucune prédisposition pour la musique... Ou alors simplement celle des mots... 

     

    Cette merveilleuse enseignante, dans la période de deuil qui venait de nous atteindre a réussi à me donner le goût de la lecture... La bibliothèque Rose et son Club des cinq m'ont apporté l'évasion nécessaire à cette époque douloureuse... Mes garçons n'accrochent absolument pas, malgré mes descriptions amoureuses de Dagobert, le chien de la troupe...

     

    Et puis, durant mon enseignement secondaire, j'ai eu la chance de rencontrer des profs de lettre passionnés qui m'ont éveillée au pouvoir des mots et de l'écriture...

     

    Depuis, j'éprouve une tendresse particulière pour cette matière et montre une exigence certaine auprès de mes enfants dans l'acquisition de ses connaissances...

     

    Mais il semble que les temps changent... Et quand après deux semaines de collège, je vois que mon aîné ne bénéficie toujours pas de l'enseignement stable du Français... Ca m'exaspère... Prof titulaire muté... Pas de remplacement fixe... Enseignement décousu... Voire dilletante... Sans parler des accents improbables... Charmant chez un prof de langue mais laissant à désirer lorsqu'il s'agit de la langue maternelle...

     

    Je trépigne... Et pourtant mon fils est ravi... Pas de littérature à lire, pas d'effort à fournir...

     

    Et une fois de plus, je me demande ce qui me retient de me lancer dans ce projet un peu fou de reclassement professionnel... L'éducation nationale recrute des vacataires... Pour les matières "professionnelles"... Seule condition, être diplômé et avoir exercé sa profession  ans...

     

    Mais ce qui me retient... C'est que simplement, on ne s'improvise pas pédagogue... C'est un métier... Qui demande des aptitudes particulières... Et il en est une que je ne suis pas certaine de possèder... C'est la patience... Non pas envers les élèves... Mais envers l'employeur...


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  • Ou PAS...

     

    J'aurais pu vous faire un billet sur les capacités des incompétents à vous pourrir la vie au travail mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas...

     

    Alors OUI, je suis fâchée contre le boulot... Mais ce n'est quand même QUE le boulot... Et puis je suis en vacances, alors je vais coller un joli mouchoir dessus et passer à autre chose...

     

    Alors donc j'ai la malchance d'avoir une famille, comment dire... Réduite et complexe... Oui les gens autour de moi ont une fâcheuse tendance à mourir un peu trop jeune ou à souffrir de troubles particuliers...

     

    Il nous reste donc fort peu de membres de la famille à visiter ou à bisouiller... Et ma capacité de tolérance à la souffrance morale est de plus en plus réduite... Alors je me protège, de plus en plus... Je deviens sauvage...

     

    En réalité, quand vous me rencontrez pour la première fois, je mords... Si vous survivez, on peut devenir amis... Peut-être... Mais peut-être pas...

     

    Ma capacité de résilience s'étiole aussi... Donc j'y prends garde, je choisis mes combats... Un faux pas de "presque ami" peut signer son arrêt de mort... Je pars, sans me retourner...

     

    Avec la famille, je fais un peu beaucoup plus d'effort... J'en ai avalé des couleuvres... J'ai eu des parents malades, ça laisse des traces... On fait des efforts, on accepte, on pardonne... Et on se reprend une claque et on recommence... Bon, à l'âge adulte, ça donne une impression de carapace bien épaisse... Mais dedans c'est fragile, tout mou, tout cassé... Enfin presque, c'est la capacité du coeur d'être broyé à l'infini... Même quand on croit qu'il ne battra plus...

     

    Et puis un jour, il ne reste autour de nous que ceux qu'on croit incapable de nous blesser... Et on baisse la garde... A tort...

     

    Ca commence par un remariage auquel nous ne sommes pas invités... "T'inquiète,  on fait ça entre 2 témoins c'est une formalité..." Hummm c'est ça... Nous on nous appelle que pour les enterrements... Ou presque...

    "Et puis j'ai choisi la date de ton anniversaire"... Alors ben ça!!! Tu ne sais pas encore qu'elle porte la poisse?? Ben tu verras...

     

    Et ensuite, on reçoit un coup de fil à 11h50: "On est sur l'autoroute, on peut venir déjeuner"... Ben oui, avec plaisir... Et le futur marié en voix off qui dit :"non on a pas le temps"... Ben boulotte ton sandwiche sur l'autoroute et faispasc... bon appétit...

     

    Et une heure plus tard, qui se présente au portail?? La même... Accompagnée du fiancé... J'ai dit bonjour, appelé les enfants pour qu'ils fassent de même... Et j'ai refermé le portail...

     

    J'ai une règle, peut-être idiote, mais assurément salutaire... JAMAIS ne laisser l'occasion de me blesser deux fois...

     

    C'est ma marraine pourtant... Mais la vie s'est chargée de m'apprendre une dure leçon: "Je ne peux pas tout accepter..."

    Et je m'effondre... Parce qu'au final, ma capacité de résilience a été utilisée... Je n'ai plus de place ni pour le pardon, ni pour l'oubli... C'est triste mais c'est ainsi...


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  • Encore que... pour le titre, je ne suis pas bien sure du mois... Mais c'est une autre histoire...Et comme personne n'y peut rien, à part l'idiot qui n'a pas envie de réparer sa fuite là-haut, inutile de s'appesantir sur le sujet...

     

    Il n'est pas bien raisonnable ce mois de juin, pour les parents, pour les enfants, pour ceux qui gravitent autour de nous... C'est un mois intense, stressant, concentré et puis il ne compte que 30 jours... Trente petits jours, pour terminer l'école, passer les examens ou les évaluations, fêter les départs ou les retrouvailles, assister aux galas de danse et aux spectacles de fin d'année scolaire, faire le barbecue du judo, rencontrer les amis, fêter le soleil, non, celui-là ce n'est pas la peine... Il va, il vient et surtout se fait désirer...

    Cependant, en juin, comme tout autre mois, on continue de travailler, et puis comme les vacances n'arrivent pas assez vite, on s'épuise...

     

    Et dans les familles, le temps s'étire, les activités et les obligations pleuvent, chacun tente comme il peut de tout concilier... On covoit', on échange des allers contre des retours, on calcule, on organise, on s'y perd et je m'épuise...

     

    Les enfants sont excités, exténués, irritables et irritants...

     

    Et chacun biaise pour ne pas faire ce qu'il doit faire, quand même s'habiller lui pèse... Chacun tente de limiter sa participation, la faisant inévitablement retomber sur son voisin qui renâcle, qui l'évite et me la refile... Parce qu'au final, il faut bien que quelqu'un s'y mette et LA mère n'oublie jamais ses obligations...

     

    Et je me retrouve ce soir abattue, abîmée, accablée, affaiblie, anéantie, assourdie, barbée, bassinée, brisée, cassée, claquée, crevée, épuisée, éreintée, exténuée, flapie, fourbue, harassée, lasse, lassée,dépassée.

     

    J'en viens à regretter l'arrêt du séroplex...Qui 'est sans doute la plus mauvaise solution pour combattre ces fantômes qui s'invitent sans carton mais c'est un soulagement sans nom dans mon rôle de mère...

    CAR sous traitement, j'arrive à encaisser sans lever un sourcil tous les petits tracas du quotidien, je gère sans état d'âme, sans angoisse, sans stress et sans remise en question puisque chaque action est réfléchie... L'impulsivité me quitte, je pose froidement la règle et impose son respect dans le calme... Et forcément, ça roule, POURQUOI irait-on asticoter une maman ultra zen?? Sans intêret c'est évident...

     

    Tout va bien, simplement parce que mon énergie est concentrée sur le quotidien et non pas à ferrailler contre MES abrutis de fantômes...

     

    Mais là, je perds la tête, de fatigue, de dégoût, d'envie de fuir... Je range les assiettes dans le frigo, éteins l'aspi avec l'interrupteur de la lumière (et forcèment ça ne marche pas), range les caleçons de N°1 (qui piaille qu'il n'a plus de slip) dans le placard de N°3... Qui hurle qu'elle n'est pas un garçon... Je fusille l'homme du regard... QUi s'en fout car il ronfle dans le canapé... Pendant que je descends vider la 10 eme machine à laver de la journée (oui ne me demandez pas pourquoi la femme de ménage change tous les draps de toute la maison le même jour...)

     

    ALors je pleure un peu... et puis je mets mon mouchoir dessus... Parce que finalement... La maman d'à côté... Elle vit la même chose, d'une autre façon... Et puis le séroplex, ça fait grossir... Alors autant manger un éclair au chocolat et se mettre au lit avec une bouillotte...

     

    Moi j'dis, le mois de juin l'est pas humain!


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