• Lui dans son lit d’hôpital attend l’extubation… A 80 ans, il est tétraplégique… L’accident survenu 20 ans plus tôt a fini par le clouer à son lit…

     

    Elle, dans mon bureau, cherche les solutions pour un retour rapide à la maison… Elle dit tout son amour… A 79 ans, c’est encore une femme magnifique…

     

    Et elle raconte… Je le reçois comme un cadeau…

     

    Enfants, ils passaient leurs vacances dans le même village… Une enfance heureuse de l’avant guerre… Pour elle le luxe des enfants de colons, pour lui celui des enfants de notables…

    A 16 ans, dans la chaleur d’un bal, commence leur histoire d’amour… Il lui promet de l’épouser, elle lui jure un amour éternel…

     

    Puis vient le service militaire, une lettre par jour, des colis, rien n’est trop bon pour cet homme qu’elle attend…

     

    Et puis dans la fougue de la jeunesse, il lui écrit qu’ils ne se marieront pas dès son retour, qu’il veut profiter de la vie, s’amuser…

     

    Folle de douleur et de colère, elle épouse un courtisant plus âgé… Elle ne l’aimera pas, toute sa vie, il lui fera subir sa jalousie face à l’amour qu’il sait qu’elle éprouve pour un autre… Mais viennent les enfants… La vie continue…

     

    Lui, rentre à Paris, apprend son mariage… Puis cherche un erzast de cet amour perdu… Il épousera sa sœur… Viendront aussi les enfants… Une vie de luxe mais sans amour… Il ne l’aime pas… Elle le trompe, vit la grande vie…

     

    Le mari de l’une empêchera les sœurs de se voir… Les années passent…

     

    Vient l’accident, pour cette sœur si insouciante, si jolie…

     

    Les amoureux se retrouvent… Il est veuf… Elle est mariée… Son mari lui dit depuis des années que la porte est ouverte… Elle part…

     

    Commence alors une belle lune de miel… Puis l’accident, de l’homme tant attendu, tant rêvé…

     

    Alors elle va le protéger, l’aimer, le choyer… Et nous supplier de le sauver… Pour le garder… Encore un peu…


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  • J'en suis la preuve...

     

    Le quotidien conjugal est fait de ces petits agacements qu'il faut bien surmonter si l'on veut vivre ensemble longtemps...

     

    Le mélange de caractères bien affirmés s'avére parfois accrobatique...

     

    La durée de vie commune et les activités variées contribuent à l'apaisement des moeurs... Ou pas...

     

    Nos chérubins partis pour une colo, je me voyais bien revivre une lune de miel... Bon OK, en dehors des heures de travail... Sauf c'était sans compter que l'Homme a un travail... Un vrai... LUI...

     

    Les trois premiers soirs, j'ai donc roucoulé de bonheur, devant la piscine, avec mon chien et un plateau repas... Sachez d'abord que la roucoulade avec le Chien peut être aussi périlleuse qu'avec l'Homme affamé devant l'assiette de fromage... Un petit coup de fil à une amie et ..........................100% de votre diner est englouti... Le Chien, l'oeil amoureux, le poil luisant et la queue frétillante est complément insensible à mes remontrances en matière de vol... Et pour l'avoir testé avec l'Homme, je vous prie de croire que s'il reste un tout petit morceau de reblochon coulant, il ne faut avoir aucun scrupule à vous jeter sur ledit morceau si vous espérez seulement y goûter...

     

    Le troisième soir, face à l'oeil penaud de l'Homme pour sa rentrée tardive, je me suis prise à rêver d'une dernière soirée sans enfant, en amoureux...

     

    C'est beau la naiveté après 14 ans de mariage... Mouhahahahahaha....

     

    Donc le quatrième soir, l'Homme est rentré encore plus tard que les suivants... Mais magnanime, je ne dis rien...

     

    Enfin si, je lui présente amicalement la facture du garagiste pour qu'il puisse aimablement couvrir le montant sur mon compte...

     

    C'était sans compter sur les chers collégues de mon mari qui s'étaient évertués à le mettre de charmante humeur toute la semaine...

    Il faut comprendre là que mon manager de mari doit faire de divins efforts pour ne pas traiter brutalement certains de ses subordonnés... Je lui apprends la diplomatie... Si si, en théorie, je sais faire, c'est juste que ca ne m'interesse pas de l'appliquer... Tous les soirs, donc, je fais de la supervision... Il décharge... Hausse le ton... Puis dîne et tout va mieux... Rassurez-vous pendant le temps de décharge, mon visage présente l'image de l'empathie parfaite... agrémentée de Humhum, si, humhum... qui peuvent laisser croire que je ne perds pas une miette de ses propos... Tout est dans l'art de faire semblant... Et de piger clairement le moment où il demande: " Tu dirais quoi là?"...

    Mais là n'est pas le sujet....

    Ayant refilé la facture avec le déchargement du stress, 1ere erreur.... me voila soudain soumise à un flot de paroles désagréables sur ma capacité à me faire rouler par le garagiste...

    Bien entendu, n'ayant pas le caractère doux et patient, j'ai répondu sur le même ton: "Si tu t'en étais chargé blablabla..." 2eme erreur...

    L'Homme n'aimant certainement pas qu'on lui rappelle ses failles s'est insurgé: " Je n'ai pas que ça à faire, je BOSSE, MOI!!!"...

    Décidant que la discution était stérile et parfaitement inutile je décide alors d'un repli stratégique et affirmé...

    Je pars, théâtrale: "Tu as raison, je glandouille toute la journée, MOI!"...

    Je vais dans la chambre et claque la porte!

    S'ensuit normalement un silence pesant, une nuit apaisante et le lendemain tout est fini...

     

    Sauf que là, au lieu du silence qui suit le "BAMG!" j'ai entendu un "cling, bing bing cling cling" m'annonçant que la poignée de la porte de la chambre venait de tomber... Eh eh, pas question d'appeler à l'aide... J'ai un lit, de l'eau, une douche et des toilettes... DEMAIN sera un autre jour... 3eme erreur...

     

    C'est ainsi qu'à une heure du matin, me voila nue à ma fenêtre tentant d'inciter le Chien resté dans le jardin à entrer par la fenêtre... Sauf que l'animal est contrariant comme le maître... Qu'habituellement, si la fenêtre est ouverte et qu'il est coincé d'un côté ou de l'autre, il saute sans s'émouvoir de mes réprimandes... Mais là comme je lui proposais de le faire, c'était beaucoup moins tentant...

    Il a fini par entendre que c'était sa seule façon de passer la nuit au chaud et a fini par s'effondrer bruyament, soupirant de contentement sur l'oreiller du maître... Gnark gnark gnark...

     

    La morale de cette histoire est bien évidente, mesdames, avant de claquer une porte, vérifiez vos poignées!!!!


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